Comment identifier / en parler ?
Comment repérer les personnes concernées ?
Généralement les situations d'illettrisme se révèlent directement dans l'environnement de travail proche des personnes concernées. Elles sont identifiables à partir d'un faisceaux d'indices qui se renforcent les uns avec les autres et permettent de caractériser les situations. Ces difficultés ne se réduisent pas à l’incapacité totale à lire et à écrire.
En situation de travail, cela concerne prioritairement des salariés occupant des emplois accessibles sans diplôme, ou encore des salariés qualifiés, qui ont oublié ces savoirs par manque de pratique. Toutefois le niveau scolaire, la qualification et le poste occupé ne sont pas toujours des indicateurs suffisants de repérage, d’où la nécessité de s’appuyer sur l’observation de comportements en situation :
Chacune des difficultés remarquées en situation peut être l’occasion d’informer individuellement le salarié sur l’existence d’actions de formation adéquates qui permettent de résoudre ses problèmes, et sur les bénéfices qu’il pourrait en retirer :
En situation de travail, cela concerne prioritairement des salariés occupant des emplois accessibles sans diplôme, ou encore des salariés qualifiés, qui ont oublié ces savoirs par manque de pratique. Toutefois le niveau scolaire, la qualification et le poste occupé ne sont pas toujours des indicateurs suffisants de repérage, d’où la nécessité de s’appuyer sur l’observation de comportements en situation :
- éviter de façon répété les mises en situation de lecture ou d’écriture : s’absenter, fuir, déclarer avoir oublié ses lunettes, son stylo, du papier,…
- solliciter systématiquement une personne pour lire ou renseigner un document,
- faire souvent répéter un message, une consigne,
- ne jamais faire référence à un document lu ou en sa possession,
- avoir une lecture hésitante, un vocabulaire restreint, une orthographe déficiente, utiliser l’écriture bâton,
- évoquer des problèmes rencontrés dans la gestion d’un budget, la réalisation de démarches administratives,
- l’impossibilité d’effectuer des opérations simples de calcul mental,
- ne pas savoir lire un plan, une carte, estimer des distances, établir une chronologie, organiser les différentes étapes d’une activité, combiner deux informations (lieu/heure, distance. durée,…)
- avoir du mal à se situer dans l’entreprise, à identifier les différents services, comprendre un organigramme (organisation, relations hiérarchiques)
Comment en parler ?
Une fois les difficultés constatées et l’hypothèse d’une non maîtrise des savoirs émise, il n’est pas toujours facile d’aborder le sujet. Les personnes concernées sont rarement demandeuses de formation sans motif personnel, soit parce qu’elles ont honte et veulent cacher leurs difficultés, soit parce qu’elles n’en voient pas directement l’intérêt.Chacune des difficultés remarquées en situation peut être l’occasion d’informer individuellement le salarié sur l’existence d’actions de formation adéquates qui permettent de résoudre ses problèmes, et sur les bénéfices qu’il pourrait en retirer :
- A titre professionnel : amélioration de ses conditions de travail, meilleure intégration à l’équipe, plus grande autonomie, évolution de carrière,… Il est en tout cas essentiel que la formation soit ancrée dans ses pratiques professionnelles.
- A titre personnel : suivi scolaire des enfants, autonomie dans son rapport aux documents administratifs (banque, poste, sécurité sociale, caf,impôts,etc.), loisirs, vie associative,…
Se saisir du bon moment
- L'entretien de progrès est l'occasion d'aborder la question des difficultés rencontrées et/ou observées dans le cadre de l'évaluation des compétences et de proposer l'accès à une action adéquate de formation
- Une information collective reliant étroitement la formation de base à un projet d’entreprise, la certification qualité par exemple qui nécessite la mise en place de procédures écrites, permet au salarié d’avoir une idée concrète de la finalité de la formation sans se sentir rabaissé vis à vis de ses collègues.
À consulter :
"La réforme de la formation professionnelle,
un nouveau souffle pour la lutte contre l'illettrisme",
anlci infos n°22, juin 2015