Thématique : Formation tout au long de la vie

Formation tout au long de la vie

L’apprentissage de la langue française figure parmi les piliers du parcours d’intégration, avec une articulation entre montée en compétences langagières et obtention des titres de séjour. Au-delà de cette question (traitée dans le pétale « formation linguistique »), il est important de prendre en compte l’ensemble des aspects de l’accompagnement, notamment ceux relevant de l’acquisition d’autres compétences clés (calcul, informatique, etc.), et/ou compétences professionnelles.

Selon le profil des publics ou leur âge, le développement de ces compétences peut relever des institutions ou des employeurs.

Les mineurs et jeunes majeurs

La scolarité est obligatoire pour les moins de 16 ans, sans condition de nationalité ou de langue. (CF. Tableau comparatif des systèmes scolaires )
Après 16 ans, elle est possible, mais sans obligation.
L’évaluation linguistique et du niveau scolaire est réalisée au Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants :

A savoir :
Depuis 1er janvier 2017, la Garantie jeunes est un dispositif de droit commun, géré par les missions locales, ouvert à tous les jeunes en situation de précarité. C’est à ce titre que de jeunes réfugiés, admis en France, peuvent en bénéficier.
Le parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA) est le cadre contractuel de l’accompagnement des jeunes, unique et adaptable aux besoins du jeune.
Chaque phase d’accompagnement peut comporter :
– des périodes de formation ;
– des situations professionnelles, y compris des périodes de mise en situation en milieu professionnel ;
– des actions spécifiques dans le cadre de l’accompagnement social et professionnel ;
– des actions portées par d’autres organismes susceptibles de contribuer à l’accompagnement.

Une formation professionnelle est aussi envisageable :

  • Les cycles d’insertion pré-professionnels par alternance (CIPPA) mis en place par la Mission de Lutte contre le Décrochage scolaire en collaboration avec les CASNAV propose un accompagnement à l’élaboration d’un projet professionnel, dans le cadre d’un parcours de formation visant un diplôme qualifiant.
  • Les contrats en alternance, la formation sous statut salarié.
    Il est nécessaire de détenir une autorisation de travail (s’adresser au Service de la main d’œuvre étrangère de la DIRECCTE)
    • ­ Le contrat d’apprentissage au sein des Centre de formation des apprentis (CFA). L’apprentissage permet de préparer tous les diplômes professionnels et technologiques de l’éducation nationale).
      ­
    • Le contrat de professionnalisation est possible entre 16 et 25 ans et aux demandeurs d’emploi de plus de 26 ans.
      Il vise l’obtention de titres ou diplômes correspondant à des qualifications enregistrées dans le répertoire national des certifications professionnelles (RNCP), ou reconnues dans les classifications d’une convention collective nationale de branche, ou figurant sur la liste ouvrant droit à un certificat de qualification professionnelle.

Plus d’information sur l’accès des mineurs isolés étrangers/mineurs non accompagnés à la formation professionnelle sur InfoMIE (plateforme et centre de ressources en ligne sur les mineurs isolés étrangers).


Les mineurs et jeunes majeurs

La loi du 5 septembre 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel a profondément changé le paysage de la formation professionnelle et de l’apprentissage.

  • Le conseil en évolution professionnelle (CEP) constitue pour chaque actif une opportunité de faire le point sur sa situation professionnelle et engager, le cas échéant, une démarche d’évolution professionnelle
  • Le compte personnel de formation (CPF) concerne tous les actifs. Il est crédité de 500 € par an pour se former (800 € pour les moins qualifiés et les personnes en situation de handicap). Les personnes à mi-temps bénéficient des mêmes droits.
    Une nouvelle application pour le compte personnel de formation sera disponible à l’automne 2019.
  • Le compte personnel de formation de transition professionnelle remplace le CIF (Congés Individuel de Formation). Il permet de financer une action de formation certifiante dans le cadre d’un projet de transition professionnelle.
  • Les salariés :
    L’employeur est dans l’obligation de former ses salariés, d’assurer leur adaptation à leur poste de travail et de veiller au respect de leur capacité à occuper un emploi.
    Il met en œuvre le plan de développement des compétences.
    Il peut également contribuer au financement en sollicitant son Opco (opérateur de compétences, qui succède aux Opca) s’il a moins de 50 salariés, ou sur ses fonds propres.
  • Les demandeurs d’emploi :
    Ils peuvent bénéficier d’une période de mise en situation en milieu professionnel – PMSMP pour découvrir un métier, confirmer un projet professionnel, ou d’une préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC).

Les organismes chargés de l’accompagnement vers l’emploi, tels les Plans locaux pour l’insertion et l’emploi (Plie), les Maisons de l’emploi, ou les Missions locales, orientent vers des formations, mais en organisent aussi certaines, qui peuvent concerner les personnes en difficulté linguistique.

  • HOPE (Hébergement, Orientation et Parcours vers l’Emploi) est un parcours de 8 mois composé de cours de français et de l’apprentissage d’un métier en entreprise dans le BTP, les services et l’industrie.
    Ce dispositif résulte d’un accord-cadre signé entre l’État (Ministère de l’intérieur, Ministère du travail, la DIHAL), Pôle Emploi, l’OFII et l’AFPA, et 8 OPCA partenaires.

RESSOURCES

CADRE INSTITUTIONNEL ET RÈGLEMENTAIRE

En région Provence Alpes Côte d’Azur

Trouver une formation professionnelle, le sites nationaux avec entrées par régions :

En région, le Carif Espace compétences

Accès à la formation et (non) maitrise de la langue

Compétences langagières et approches / métiers

Dernière mise à jour : 27/08/2019