L’échec ou la réussite scolaire pourrait donc être le résultat d’une plus ou moins grande contradiction entre la famille et l’école : différences au niveau des valeurs familiales et des pratiques de la culture écrite et non de la démission parentale qui relève d’un mythe fonder sur un malentendu.
Dans la plupart des cas, les parents s’investissent énormément dans la scolarité, premiers éducateurs des enfants, ils sont mobilisés pour leur avenir.
L’accès à l’emploi passe par la scolarisation et les parents des milieux populaires en sont conscients. Il semble que ce soit une mauvaise compréhension et interprétation des comportements des parents issus de milieux défavorisés comme, par exemple, leur absence de l’espace scolaire, qui ait donné naissance à ce type de mythe. Bernard Lahire affirme que dans certains contextes familiaux traversés par des contradictions (entre les espérances scolaires et les moyens concrets de leur réalisation, entre les paroles et les actes, entre les principes affichés et les principes mis en œuvre), où les parents punissent lors de mauvais résultats scolaires sans pouvoir aider véritablement ou donner le « bon exemple » et n’incitent leur enfant au travail scolaire que sous la forme de sanctions, la mobilisation familiale produit des effets négatifs non contrôlés. Néanmoins certains parents dotés d’un petit capital scolaire peuvent, parfois, s’occuper très efficacement de la scolarité de leur enfant.