La collectivité est un milieu physique qui interroge la qualité de l’habitat, des espaces verts, la qualité de l’air à l’intérieur des logements mais aussi à l’extérieur, à la surpopulation du quartier, etc. L’environnement physique va déterminer la richesse des expériences de l’enfant. En conséquence un environnement physique de moindre qualité renvoie à une faible estime de soi et à des comportements inadaptés.


La collectivité est un environnement social déterminé par le revenu moyen et niveau de scolarité des habitants, le nombre de familles monoparentales, le nombre d’enfants par adulte. L’étude de l’influence de la collectivité, reprise sous les intitulés de contagion sociale ou de socialisation collective, montre une emprise sur le comportement des enfants en développement en termes d’imitation, de modèles de l’apprentissage qu’ils soient en positif ou en négatif. Ce qui est donc le plus influent est la présence de modèles de comportements adéquats.

Les répercussions négatives de certaines dimensions de la collectivité se concentrent autour de notions comme la privation relative. La privation relative est une évaluation de sa situation par rapport aux autres habitants. Les gens comparent ce qu’ils possèdent par rapport aux autres ce qui leur permet d’ajuster leur comportement. Cependant lorsque l’écart est tel qu’il relève de l’inaccessible alors se développe un sentiment d’injustice et/ou une diminution des attentes. Lorsqu’une famille est entourée de voisins très à l’aise, elle considère alors que leur situation est catastrophique et sans issue alors que si l’entourage est seulement un peu plus aisé cela aura un effet de stimulation.


La collectivité est une ressource lorsqu’il y a une bibliothèque, une ludothèque, une piscine, des aires de jeux sures et propres, des activités sportives. La qualité et la quantité des ressources ont des répercussions sur le développement de l’enfant. Plus les services sont en nombre, meilleures sont les chances de bien se développer. Cependant ce n’est pas parce que des ressources existent qu’elles sont connues et utilisées de manière profitable souvent à cause d’obstacles liés à leur accès (lieux, horaires, types de transport, coûts).


La collectivité peut être un groupe social, un groupe travaillant pour le bien commun. L’efficacité collective est plus probante quand il y a une cohésion sociale qui se réalise par des relations de bon voisinage, des valeurs et des intérêts partagés, des responsabilités collectives (interventions dans l’intention de discipliner et protéger les enfants), des activités collectives associatives ou non, un investissement personnel. Si l’entourage a un capital social fait de normes partagées, d’obligations réciproques, d’occasions de partager de l’information cela crée des liens entre l’enfant et son voisinage. Néanmoins il faut considérer que les personnes dont les revenus sont peu élevés ne peuvent investir en temps dans le bien commun étant préoccuper uniquement par gagner leur vie.