Le père au sein du couple et de la famille réunie

Les pères accordent une grande importance à leur rôle de pourvoyeur car dans les familles à faibles revenus, la répartition des rôles traditionnels de l’homme et de la femme est renforcée. Dans le cas de la perte de son emploi, le père connaît une déstabilisation liée à une perte de son identité professionnelle qui a des répercussions sur l’identité sociale, personnelle et parentale. La perte de l’estime de soi engendre un sentiment d’incompétence paternelle. Epuisement et découragement génèrent du stress qui produit des interactions négatives avec les enfants. Ceux-ci sont alors plus réprimandés et perçus comme moins obéissants.


La mère dans les familles monoparentales

Les séparations parentales dans les milieux défavorisés sont plus fréquentes et plus conflictuelles. Elles conduisent souvent à la garde maternelle et à l’éloignement du père. Les femmes se retrouvent chef de famille alors que jusqu’alors elles assuraient la partie des soins et des pratiques relevant du rôle maternel. Elles subissent des effets cumulatifs liés à cette structure familiale très souvent à cause d’une incompatibilité de la vie familiale et de la vie professionnelle. Des études ont montré que certaines de ces mères n’étaient pas en très bonne santé mentale : détresse et isolement psychologique, une estime de soi affectée. Elles effectuaient un repli sur leurs enfants avec un effet d’éloignement du père sur le plan éducatif et relationnel.


Le milieu familial est espace de ressources psychiques, économiques et sociales.

Une étude canadienne a montré que le revenu familial joue un rôle crucial dans le développement de l’enfant. Les conditions de vie augmente graduellement à mesure que le revenu familial augmente mais plus important les résultats scolaires des enfants s’améliorent de façon concomitante.

Plus le revenu de la famille est bas, plus le logement est inférieur aux normes, logements insalubres. Les dégradations au niveau de l’habitat entraînent des conduites d’agressivité, des problèmes de santé notamment au niveau de l’ouïe et de la vue qui s’accompagnent aussi d’un retard dans le développement du langage, des problèmes psychologiques, des dysfonctionnements familiaux, des conditions inappropriées au travail scolaire, aux activités ludiques, aux relations sociales. Si l’environnement culturel de l’enfant est affecté en conséquence cela affecte le développement cognitif en limitant les opportunités d’apprentissage : lecture, expériences limitées, absence de jouets orientés vers le développement des connaissances, peu d’activités appropriées à l’âge de l’enfant.

Dans les familles à faible revenu on trouve une proportion deux fois plus importante d’enfants qui ne lisent pas souvent comparés à ceux qui grandissent dans des familles à revenus aisés. Et la plupart du temps ce n’est pas une lecture plaisir. Or, nous savons que les enfants qui lisent par plaisir développent d’importantes compétences d’apprentissage, nous savons aussi que plus les enfants lisent et plus ils développent leur lexique et utilisent une syntaxe adéquate.